Cette "guêpe" est un poliste. On le distingue facilement des enquiquineuses de service, les guêpes vulgaire et germanique de par son abdomen plus svelte et fuselé à l'avant comme à l'arrière.

L'indice qui ne trompe pas : les antennes de plusieurs couleurs (noir, jaune et orange). Complètement noires chez Vespula vulgaris et V. germanica.

Elle ne s'invite pas non plus comme ses cousines, sur la table, attirée par les grillades ou le melon !

Chez les polistes, le mâle se distingue facilement des femelles par la pointe des antennes enroulée (bien visible sur l'antenne gauche).

Les motifs sur la face sont aussi différents : chez le mâle, le jaune est prédominant sur le noir.

Polistes sp, mâle, Fréterive, Savoie

Les organismes souffrent par cette chaleur et tout point d'eau est le bienvenu : les polistes viennent s'abreuver sur les dalles, près des piscines.

Pas de crainte à avoir, les polistes sont moins agressives que leurs cousines à antennes complètement noires, les guêpes.

Il suffit de ne pas marcher dessus pour ne pas se faire piquer.

On évitera aussi les gestes brusques qui sont considérés comme des agressions.

Les enquiquineuses quand on est à table et qui sont attirées par le sucré et la viande sont les guêpes, commune Vespula vulgaris et germanique V. germanica.

Polistes dominulus, Montségur-sur-Lauzon, 21/07/13

 Je me demande si c'est ma reine qui cherche toujours un nouveau site de nidification ... Toujours est-il qu'elle a effrayé mon fils même si Papa lui a expliqué que ces insectes n'étaient pas agressifs . Il faut dire que vu la taille de la bestiole, difficile de ne pas avoir peur !

Mauvais choix de site de nidification pour cette reine frelon : sous mon toit, au dessus de la fenêtre de ma chambre...

Mon amitié pour les insectes a ses limites ! J'ai récupéré le nid et laissé libre la fondatrice.

Retour sur cet épisode.

26/05 : en soirée, un IVTBI, insecte volant très bien identifié, passe et repasse devant ma fenêtre. Le vrombissement et la grande taille ne laisse aucun doute sur  son identité : frelon d'Europe.

27/05 : découverte du nid de notre hyménoptère. Sa Majesté a déjà bien travaillé, je ne sais pas depuis combien de temps son labeur a commencé.

Après avoir passé la morte saison dans une cavité, vers la fin avril, quand les températures deviennnent plus clémentes (normalement ...), notre reine sort de sa léthargie et s'empresse de trouver l'endroit adéquat pour y commencer son nid.

29/05 : Voici les alvéoles.

On voit bien le pilier qui prend ancrage sur ma poutre.

La partie que je n'ai pas pu récupérée et qui chapeaute le tout, permettra de conserver une température stable à l'intérieur du nid.

Branches pourries, vieux piquets servent de matière première pour la fabrication de pâte à papier.

De la salive type glu très collante, une bonne dose de mastication et le bois est prêt à être façonné.

Sitôt une cellule finie, la reine s'empresse d'y pondre.

Pas de temps à perdre : il faudra environ un mois et demi pour que la première ouvrière puisse être opérationnelle !

En attendant, c'est notre reine qui doit se coltiner tout le travail ...

Les oeufs sont pondus au fond des alvéoles, leur extrémité collante leur permet de ne pas tomber.

Deux larves sont déjà présentes dans le nid. Elles occupent les premières cellules fabriquées par la reine.

Elles doivent être très agile pour s'extirper de l'oeuf et s'accrocher au support,  tête en bas.

Au menu pour ces larves : bouillie d'insectes.

Les proies principales sont des diptères (mouches, syrphes) mais le frelon s'attaque aussi à beaucoup d'autres insectes ( papillons, guêpes, abeilles, chenilles, punaises ...)

Pour les adultes, le menu change : ils ne consomment que des liquides sucrés (sève des arbres, fruits ...) et puis un peu de jus de viande quand ils malaxent les proies pour les larves.

A savoir :

- Le frelon est agressif uniquement dans un rayon de 4-5 mètres autour du nid.

- Son venin n'est pas plus toxique que celui des abeilles et des guêpes. Il a certes un réservoir à venin plus important que ses cousines mais il n'en utilise qu'une petite partie à chaque piqûre.

- 7 piqûres de frelon ne tuent pas un homme, comme le dit la croyance populaire. Combien en faut-il ? On ne le sait pas car au pire c'est 20 piqûres qui seront généralement affligées et ce n'est pas mortel. A moins d'être allergique bien sûr !

- 3.5 cm de long pour la reine, 2 pour les ouvrières, ça calme !

- Vespa crabro, c'est le doux nom latin de cet insecte

Documentation : La Hulotte, n°92-94 et 95

Des photos de frelon d'Europe : ici

 Les osmies sont des "abeilles" très velues et trapues, en général.

Chez l'espèce Osmia cornuta, les mâles émergent 2-3 semaines avant les femelles et ceci assez tôt en saison (mi-mars) alors que les autres espèces butineuses restent "clouées" au sol. Leur manteau de poils est à l'origine de cette précocité.

Ma première photo est floue mais je vous la présente pour montrer l'aspect général de l'insecte (on parle d'habitus).

Nous avons ici affaire à un mâle, reconnaissable aux poils blancs sur la face.

Chez beaucoup d'hyménoptères, on peut également différencier mâle et femelle par le nombre d'articles antennaires : 13 articles pour le mâle (vous pouvez les compter sur la photo ci-dessous), 11 me semble-t-il chez la femelle (?). 

Au passage, remarquez la taille de la langue !

Osmia cornuta, mâle, Mercury, 10/03/13, sur bruyères

Voici maintenant une femelle égarée dans un atelier et que j'ai aidée à sortir.

Suivez le guide et notez la présence d'une des 2 "cornes" que notre osmie cornue femelle possède.

femelle, Fréterive, 14/04/13

Il faut vraiment que je construise un nichoir à insectes digne de ce nom. En attendant mieux, mes quelques tiges de bambous sommairement préparées ont séduit quelques osmies.

Compte-rendu de mes observations dans quelques temps.

@ suivre