Voici une construction qui a failli finir piétinée par la tong de mon neveu, qui, heureusement a levé le pied avant qu'il ne soit trop tard.

C'était la première fois que je voyais une telle architecture.

Après observation, un curieux hyménoptère nous fit grâce de sa présence. Il restait juste en dessous de l'orifice de sortie et semblait faire le guet.

A proximité se trouvaient d'autres orifices de sortie sans monticule.

Il a fallu baliser le terrain pour retrouver le monticule et éviter qu'il ne finisse écrabouillé...

Après recherche, j'ai trouvé la famille de cet insecte : il appartient aux Halictidés.

Ces hyméno sont terricoles : ils construisent leur nid dans le sol.

Celui-ci comprend une entrée marquée par la présence d'un petit monticule de terre et un conduit de longueur variable.

Le nombre de cellules réalisées est plus ou moins important.

Source :  un excellent document de Dominique Pelletier et Alain Cipière de l'OPIE. C'est ici !

D. Pelletier m'a orienté vers Alain Pauly, hyménoptériste belge, qui souhaiterait des spécimens pour avancer dans la détermination, il penserait à première vue au genre Halictus.

Je vais voir si je peux m'en procurer.

Il m'a fallu beaucoup de patience pour arriver à photographier cet insecte.

J'ai eu un coup de chance avec cet hyméno qui s'est reposé sur un brin d'herbe.

Les photos ont été prises dans une pelouse à Fréterive, en Savoie,
entre le 29 août et le
21 septembre 2014.
Taille estimée : 7-8 mm

 Un petit morceau de steak haché ne laisse pas les guêpes indifférentes.

Celle-ci a découpé patiemment morceau après morceau la viande et l'a transportée dans son nid pour nourrir les larves.

De la nourriture providentielle qui remplace les protéines apportées par de classiques insectes (mouches principalement) capturés, dépecés et réduits en bouillie.

Vespula vulgaris, guêpe commune, Fréterive (73), 10/08/14

Une ptite vidéo, sans prétention, montrant notre guêpe aux prises avec la viande.

Va-t-elle avoir le dessus ?

Sur celle-ci, on voit bien le travail des mandibules.

Les premières osmies mâles viennent d'émerger de leur loge.

En attendant, je vous invite à consulter (si ce n'est pas encore fait !) les premières aventures de mes osmies ici.

Osmia cornuta, mâle, Mercury, 12/03/14

Mon hôtel à insectes a intéressé une nouvelle locataire l'année dernière, quelques semaines après les osmies cornées.

Son corps est noir avec de minces bandes pileuses blanches sur l'abdomen.

Le ciment pour boucher chaque cellule n'est pas argileux mais végétal  pour cette espèce.

Non, il ne s'agit pas d'épinards mais de fragments de feuilles mastiquées !

Désolé mais vous ne verrez pas sa jolie frimousse : je n'ai pas réussi à faire de photos correctes ! Peut-être cette année...

Osmia caerulescens (?), 11/07/13, Mercury

 Décidément, il y aura toujours de quoi m'émerveiller dans mon jardin !

Cette abeille solitaire est une Anthidie, appelée également abeille cotonnière.

La femelle prélève des poils sur les végétaux, pour construire des cellules.

A l'aide de ses mandibules, elle racle les poils qu'elle rapporte au nid sous forme de boulettes.

Puis, en les mélangeant avec de la salive, elle façonne une cellule creuse.

Tout comme l'osmie qui fait partie de la même famile des Mégachilidés, (voir ici ), elle y rentre la tête la première et y dépose du nectar puis se retourne et décharge le pollen accroché à sa brosse ventrale.

Vient ensuite, vous l'auriez deviné, l'oeuf qui deviendra larve et profitera des réserves.

Anthidie sur Coquelourde des jardins, Silene coronaria, Mercury,