Dur dur de trouver de trouver des octo ou des hexapodes à se mettre sous l'objectif.

Cette araignée a eu droit à un book sur mesure et elle s'est bien prêtée au jeu ...

Un petit tour sur une vitre m'a bien simplifié le travail ...

La voici donc , de profil ...

face dorsale

face ventrale

  de face

 Et puis, un petit zoom sur le bloc oculaire caractéristique de la famille des Sparassidae : retenons que tous les yeux sont annelés de blanc.

 

Et en plus,   

       c'est une femelle car l'extrémité des pédipalpes n'est pas renflée

                                                         immature car l'épigyne (orifice génital)  n'est pas encore présent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est donc une jeune araignée femelle qui n'a pas encore sa couleur définitive : marron ou verte .

 

Dans ce genre-là, 2 espèces sont possibles :

Micrommata virescens ou Micrommata ligurina.

Elles sont déjà difficiles à déterminer quand elles sont adultes donc pour une juvénile...

On en restera donc à Micrommata sp.

"sp" voulant dire qu'on ne peut être plus précis que le genre (Micrommata).

Y a pas que les mouches à être bien poilues, certaines araignées arborent une belle toison, comme cette petite sauteuse, frôlant les 4 mm.

Profitons-en pour la coloriser un peu !

 

Pseudeuophrys erratica, mâle, famille des Salticidae, Mercury, 3/02/13

 

De loin, on pourrait s'y méprendre : fourmi ou pas ?

En s'approchant et en gros plan, la coquine est démasquée : il s'agit d'une araignée !

 On la dit myrmécomorphe, c'est-à-dire qu'elle prend l'apparence d'une fourmi.

 Comment s'y prend-elle pour lui ressembler ?

1) La première paire de pattes est coudée pour imiter les antennes, et notre octopode se balade souvent avec cette paire relevée (ce qui n'est pas le cas sur la photo ...)

 2) Son abdomen ressemble à celui de la fourmi car il possède un étranglement

 3) elle possède des yeux sur le côté

 

Alors, me direz-vous, pourquoi vouloir se prendre pour une fourmi alors qu'une araignée a de quoi se défendre ?

La question reste ouverte : pour tromper les prédateurs des araignées, pensent certains. Les fourmis ont-elles moins de prédateurs naturels que les araignées,    

je m'interroge ...

Vous voulez son petit nom latin ? Si vous insistez : Leptorchestes berolinensis et pour finir de la présenter, c'est une saltique, les petites araignées sauteuses.

Vu son abdomen bien fripé, ce spécimen semble être en fin de vie.

Les temps sont durs en Savoie pour les photographies d'extérieur, nos amies les ptites bêtes se terrant en attendant des températures plus clémentes...

Une araignée, donc, sur un mur ensoleillé, est un mets de choix pour le passionné que je suis. Je vous fais donc partager ma découverte.

La chance est doublement avec moi car cette araignée qui appartient à la famille des Gnaphosidae, est généralement active la nuit et s'abrite le reste du temps dans un cocon de soie.

Que peut-on en dire ?

C'est un petit gabarit : 5 mm  de long

 L'extrémité des pédipalpes renflée nous indique que c'est un mâle.

Chez les Gnaphosidae les filières antérieures - que vous pouvez voir au bout de l'abdomen -  sont un peu plus longues que les autres.

Les arachnophiles avertis du forum "le monde des insectes" m'ont précisé le genre de cette araignée : Haplodrassus. Encore merci à eux !

Comme très souvent, difficile d'être plus précis et de donner un nom d'espèce en se basant sur une photo. Il faudrait utiliser une loupe binoculaire pour observer les pédipalpes qui sont spécifiques à une espèce donnée. Pour les femelles, c'est une vue de l'épigyne qui serait nécessaire.

Pédi quoi ? Epi quoi ? .... Les pédipalpes permettent aux araignées mâles de transférer le sperme vers l'épigyne des femelles.

On en restera donc à Haplodrassus sp, le "sp" voulant dire qu'on ne peut préciser l'espèce en l'état.

 

J'aurais aimé plus de netteté pour ce shoot mais ... je vous la montre quand même, cette araignée loup, qui pose joliment ! J'adore les 2 pattes qui s'accrochent sur ce pétiole en formant deux angles droits.